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Le 31 Octobre 2019

Trésors religieux : le Prieuré de Saint-André et les chapelles du couvent des Cordeliers

Témoignages de notre histoire

Prieuré de Saint-André – Rosans

Prieuré bénédictin fondé en 988, le prieuré de Saint-André-de-Rosans est remarquable pour sa décoration romane provençale du XIIe siècle, ses colonnes et chapiteaux du XIe siècle et ses mosaïques tricolores. Ce prieuré reste le seul monastère clunisien complet, comprenant réfectoire, cloître, cellier et église, parmi la trentaine de prieurés clunisiens édifiés à la même période dans le diocèse de Gap (pays du Buëch, Alpes-de-Haute-Provence et sud de la Drôme).
Dès 1983, des fouilles réalisées par l’association de sauvegarde du patrimoine des pays du Buëch et des Baronnies ont permis de découvrir les vestiges d’une église qui existait avant la construction du prieuré, différents pavements et surtout des mosaïques dont le style est fortement apparenté à celles du monastère Notre-Dame de Ganagobie. 
L’église en ruines, classée au titre des monuments historiques depuis 1925, conserve un chœur et un transept typiques du premier art roman (XIe siècle) et une nef du XIIe siècle. Le prieuré se compose d’un cloître carré avec un puits, d’une église, d’un réfectoire (transformé au XVIIe siècle en église paroissiale), de communs, d’une ancienne salle capitulaire et d’un dortoir. La chapelle sud du prieuré reste probablement la partie la mieux conservée de cet ensemble monastique.
Crédit photos : © OTSB

Chapelles du couvent des Cordeliers – Embrun

Les chapelles des Cordeliers, abritant l’office de tourisme depuis les années 1960, recèlent de très belles peintures murales datées du XVe siècle, redécouvertes et restaurées entre 1969 et 1970. Cet ensemble remarquable se développe sur les quatre chapelles nord de l’ancienne église des Cordeliers, consacrée en 1447. Au début du XXe siècle, suite à un incendie, la nef est détruite au profit de l’aménagement de la place Général Dosse. 
Les peintures murales, témoignent d’une volonté d’enseignement catholique à une période où les fidèles pouvaient être tentés par le mouvement dissident des vaudois. Il fallait démontrer de l’intérêt de la foi catholique en frappant les esprits par le dessin. Ainsi, des légendes attribuées à saint Antoine de Padoue, à sainte Catherine d’Alexandrie ou à la messe de saint Grégoire sont racontées sur les voûtes de ces anciennes chapelles.
Crédit photos : © Serre-Ponçon