# Plus2Art
Le 23 Mars 2016

Vincent Bardou, artiste peintre gapençais

À 26 ans, ce jeune amoureux du pinceau s’exprime essentiellement dans l’abstrait et dans la reproduction de portraits de célébrités marquantes. Passionné par les arts graphiques, cet artiste de talent se livre à nous et il a un message engagé à faire passer.

Quel est ton parcours ?

J’ai grandi à Vitry sur Seine dans le Val de Marne. J’ai commencé le dessin lorsque j’ai su tenir un crayon. J’ai très vite été influencé par le milieu urbain notamment le graffiti que j’ai perfectionné avec les années. J’ai recouvert les murs pendant quelques années. A cette époque, je faisais surtout ce que l’on appelle du vandalisme. En parallèle, j’ai poursuivi mes études afin d’obtenir un master en design. Puis, j’ai travaillé en free lance tout en continuant la peinture. Et un beau jour, j’ai arrêté le monde du travail pour me consacrer à ma passion et me suis installé dans les Hautes-Alpes.

Pourquoi être passé du graffiti à la toile ?

J’ai toujours éprouvé le besoin de m’exprimer, de retranscrire ce que j’avais en moi. Pour certains c’est la musique, l’écriture, pour moi c’est la peinture. C’est comme une drogue, je ne vis que pour ça. Je réfléchis à mes nouvelles toiles, de nouvelles techniques et j’essaie sans cesse de m’améliorer. La peinture, comme je la conçois, invite à regarder et comprendre le monde sous un angle différent de celui proposé par nos dirigeants et nos médias qui nous conditionnent à une pensée unique. La peinture est une invitation à comprendre, à cultiver son sens critique, mais surtout à se rencontrer pour ouvrir le dialogue plutôt que de le radicaliser. Concernant le graffiti, j’ai arrêté car j’ai failli me faire arrêter et je n’avais plus la même motivation. Quand je regarde le milieu du graffiti aujourd’hui, je suis déçu de le voir commercialisé en galerie, c’est un art qui vient de la rue et doit y rester.

Pourquoi avoir tout quitté pour te consacrer à ta passion?

C’est une quête vers un bonheur intérieur. Pour ma part, c’est très spirituel, je me suis posé beaucoup de questions sur ce monde, sur notre génération, sur ma vie. Et je commence à vivre et à penser autrement. Je me suis rapproché de la nature en oubliant l’illusion du bonheur matériel et de l’argent. Si aujourd’hui je crois en ce que je fais, c’est parce que j’ai commencé à croire en un être supérieur et à me dire que rien n’est hasard, c’est mon destin, il est écrit alors je le suis.

Pourquoi peindre essentiellement des personnalités disparues?

C’est un hommage que je rends à ceux et celles qui se sont battus pour des causes et qui ont osé dire « NON ». Ce sont des personnes qui ont lutté chacun à leur manière pour un monde équitable. Toutes ces personnes symbolisent l’espoir : Nelson Mandela, Coluche, Che Guevara, Rosa Parks, Gandhi, etc.

Est-ce difficile de vivre de l’art aujourd’hui?

En ce qui me concerne, ce n’est pas facile tous les jours. Lorsque je vends des toiles ça va, mais certains mois sont plus difficiles. Je ne me plains pas car c’est le mode de vie que j’ai choisi et celui qui me rend heureux.

Comment vois-tu l’avenir?

Je vis au jour le jour, je profite de chaque instant présent que m’offre la vie sur cette terre. Je ne me projette pas sur l’avenir car il est incertain. J’ai des expositions prévues sur Gap, Cannes, Hyères, Marseille, Paris. (Dates à suivre sur sa page Facebook). Je voudrais dire à tous ceux qui souhaitent prendre un autre chemin que celui imposé par le système, qu’il est important de suivre ses rêves. On peut passer toute sa vie à côté et cela arrive à beaucoup d’entre nous. Pense par toi-même, informe-toi, crois en toi et comme dit Mahatma Gandi “Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que 10 000 individus endormis et soumis”.

N’hésitez pas à aller à la rencontre de Vincent, à lui passer une commande particulière, c’est un artiste de talent qui mérite vraiment d’être connu !

www.vincent-bardou.wix.com/vincent-bardou
Tel : 06 99 89 88 64
vbardou.artiste@gmail.com
Facebook : Vincent Bardou – Artiste

Propos recueillis par Camille Badjily – Photos : Vincent Bardou