La filière arboricole soucieuse de son avenir face aux aléas climatiques

En ce début d’année 2025, l’Agence de Développement des Hautes-Alpes et la Chambre d’Agriculture poursuivent leur cycle de mise en relation des filières et producteurs et des acheteurs, initiée depuis 2021 dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (P.A.T).

Cette démarche est destinée à renforcer l’approvisionnement de la restauration collective en produits locaux et de qualité, par le biais de visites proposées professionnels de la restauration collective dans des exploitations agricoles disposant d’outils de production en capacité de répondre aux besoins spécifiques de ce secteur.

C’est la filière arboricole des Hautes-Alpes qui était de nouveau « mise en lumière » cette semaine avec la visite de l’exploitation familiale Gold Api (Théus) de Éric ALLARD. Née en 1992 sur les rives de la Durance, en aval du barrage de Serre-Ponçon, l’entreprise Gold Api revendique dans sa démarche, « le fruit de l’authentique » avec près de 10 hectares de vergers (pommes, poires, cerises, pêches) cultivés en bio avec le label « verger éco-responsable ». Ces fruits sont vendus en vente directe sur l’exploitation, en circuits-courts ou vers les grossistes avec une production de 300 tonnes de fruits par an, mais aussi transformés en jus de fruits ou pétillants de pommes.

Plus important chiffre d’affaires agricole du département et 2ème employeur saisonnier, l’arboriculture reste un secteur essentiel pour l’économie des Hautes-Alpes. Une filière confrontée non seulement aux enjeux de la concurrence des marchés et de la mondialisation mais aussi aux aléas climatiques qui impactent ces dernières années les exploitations du territoire haut-alpin. « Des périodes de plus en plus fréquentes de gel, de sècheresse, de pluies intenses mais aussi de maladies qui modifient et impactent nos vergers » expliquait Éric Allard à un groupe d’une quinzaine de participants, soucieux de l’avenir d’une filière arboricole conduite à s’adapter et à réfléchir à son avenir.