comediens lengloutie © Patrick DOMEYNE ADDET05
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Le 19 Mai

Les Hautes-Alpes surfent sur la nouvelle vague à Cannes !

Tournés entièrement dans les Hautes-Alpes, les longs métrages « L’Engloutie » de Louise Hemon et « Laurent dans le vent » du trio Anton Balekdjian/Léo Couture/Mattéo Eustachon, ont été présentés officiellement au Festival de Cannes. Salués par la critique et les festivaliers, ils marquent chacun, l’émergence d’une nouvelle vague de jeunes réalisateurs mais aussi de comédiens et comédiennes de talent.      

Touchants, un peu intimidés, les yeux remplis de larmes pour certains, un large sourire pour les autres, heureux, émus et fiers. Oscar Pons, Amid Bouselahane, Marisa Ronchail, Annie Souche, André Borel et les jeunes Léna Camillieri Dorleans, Solal Griveau Martin, Lula Gueydan et Greta Saggiorato, quelques-uns des figurants haut-alpins du film « L’Engloutie », se rappelleront longtemps de cette soirée au 78ème Festival de Cannes lorsque l’écran de la salle mythique du Palais Croisette s’est rallumée, déclenchant six longues minutes d’applaudissements pour le premier long métrage de la réalisatrice Louise Hémon, tourné entièrement dans le briançonnais.

Présenté dans le cadre de la « Quinzaine des Cinéastes », candidat à la « Caméra d’or », le film est une ode à la montagne, aux montagnards et à la nature. Un huis-clos parfois sombre et intriguant à l’aube d’un vingtième siècle naissant, là-haut dans un village perdu dans les montagnes des Hautes-Alpes, baigné de traditions ancestrales, de gestes millénaires, de mythes, de croyances et de légendes, de peurs, de blessures et d’espoirs aussi. L’histoire d’Aimée (Galatea Bellugi, César de la meilleure révélation féminine et César de la meilleure actrice dans un second rôle), une jeune institutrice, laïque et républicaine, venue le temps de l’hiver pour faire l’école à une poignée d’enfants avant qu’une avalanche n’engloutisse un premier et jeune montagnard du hameau.

« Je voulais que la montagne elle-même soit la source de l’étrangeté du film » raconte Louise Hémon émue de l’accueil réservé. Un film comme le vertige du temps qui passe dans des paysages d’altitude qui semblent figés pour l’éternité, animés par des enfants qui imaginent tendrement leur vie en l’an 2000. 

Une intrigue née d’un ancien cahier d’écolier de l’arrière grand-tante de la réalisatrice nommée … Aimée. Quand la réalité dépasse la fiction et replonge le spectateur dans ces sociétés montagnardes qui vivent au rythme du soleil, des saisons et des traditions populaires.

« Un premier long-métrage subtil et pulsionnel » selon le critique du quotidien Le Monde.
« Le choc sensoriel de ce Festival de Cannes «  pour le magazine Vogue.

Avec « Laurent dans le vent », la nouvelle vague déferle à Cannes !

C’est dans une section indépendante de la sélection officielle, l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), qui met en lumière 18 longs métrages, reflétant une diversité de styles cinématographiques et de la volonté « à promouvoir des visions singulières et audacieuses du septième art », que le deuxième film tourné dans les Hautes-Alpes (plus précisément dans la station des Orres), « Laurent dans le vent » a fait une apparition remarquée ce vendredi à Cannes. 

Avec Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon, c’est une nouvelle vague de jeunes réalisateurs (à l’image de Louise Hémon) qui pose aujourd’hui son regard à travers la caméra, entrainant le spectateur dans un univers tantôt sombre, tantôt lumineux voire souriant, où la solitude de la vie semble le moteur de la vie des personnages. 

Laurent dans le vent equipe du film (© Patrick DOMEYNE_ADDET05)
Laurent dans le vent equipe du film © Patrick DOMEYNE_ADDET05

Une affiche portée par un brillant jeune premier, Baptiste Pérusat, épaulé notamment par Béatrice Dalle pour une nouvelle apparition à l’écran très attendue. « Laurent dans le vent », conte l’histoire de Laurent, qui, à 29 ans, cherche un sens à sa vie. Sans travail ni logement, il arrive dans une station de ski déserte hors-saison et s’immisce dans la vie des rares habitants qu’il rencontre. Et quand arrive l’hiver et les touristes, Laurent ne peut plus repartir.

Un long métrage qui évolue par petites touches au gré des rencontres et de la fragilité des existences des hommes et des femmes, laissant souffler comme un vent de liberté.        

Les deux films présentés à Cannes, sélectionnés pour leur caractère singulier et leur diversité, ont été soutenus par la Région Sud et accompagnés par le Bureau d’Accueil des Tournages des Alpes du Sud. 

Les programmations de « L’Engloutie » et de « Laurent dans le vent » sont prévues pour la fin d’année ou dans le courant de l’hiver 2025-2026 avec la mise en place de deux avant-premières sur le territoire haut-alpin.