
Clap de fin pour l’année 2024 des tournages dans les Alpes du Sud
Marion Cotillard en Haute-Romanche au printemps ou Béatrice Dalle dans l’Embrunais il y a quelques jours, sans oublier Samuel Le Bihan pour l’incontournable série « Alex Hugo » dans le Briançonnais. En 2024, plus de 290 journées de tournage de longs et courts métrages ont été comptabilisées dans les Alpes du Sud par le Bureau d’Accueil des Tournages piloté par l’Agence de Développement des Hautes-Alpes.
Moteur, ça tourne ! La Région Sud, dont les retombées économiques des tournages sont estimées à 200 millions d’euros par an est la deuxième région de l’hexagone à accueillir le plus de tournages après l’Ile de France avec 5000 journées de tournages chaque année. Dans ce cadre et depuis plusieurs années, les Alpes du Sud cherchent à tirer leur épingle du jeu, en attirant les productions audiovisuelles (télévision et cinéma) à la recherche de nouveaux décors originaux voire inédits et de grands espaces naturels entre « lavandes et glaciers ».
L’Agence de Développement des Hautes-Alpes, missionnée par la Région Sud depuis 2018 en tant que relais local via son Bureau d’accueil des tournages pour les productions audiovisuelles, mise sur les retombées directes de ces tournages. En effet, un film rassemble le plus souvent, une équipe de tournage de 40 à 50 personnes en moyenne (et parfois près d’une centaine en comptant les comédiens et les figurants), qu’il faut loger et nourrir sur une trentaine de jours.
290 journées de tournage en 2024 dans les Alpes du Sud
Depuis janvier 2024, 290 journées de tournage ont été comptabilisées dans les Alpes du Sud dont cinq longs métrages :
- L’Engloutie de Louise HEMON avec Galatéa BELLUGI (tourné dans le Briançonnais, notamment en Clarée et en Vallouise).
- La Tour de Glace de Lucile HADZIHALILOVIC avec Marion COTILLARD (tourné en Haute-Romanche, notamment à La Grave et au hameau du Chazelet).
- Un Champ de fraises pour l’éternité d’Alain RAOUST avec Philippe REBBOT et Grégory MONTEL (tourné sur la commune d’Entrevaux).
- Héro(s) d’Elie CHOURAKI avec Kad MERAD et Marie GILLAIN (tourné sur les routes de Valensole).
- Laurent dans le vent de Anton BALEKDJIAN, Matteo EUSTACHON et Léo COUTURE avec Béatrice DALLE (tourné dans l’Embrunais/Serre-Ponçon).
De même, deux épisodes de la fiction télévisée à succès Alex Hugo (France TV) ont été tournés en 2024 dans le Briançonnais (l’épisode 31 « La forêt des assassins » de Sylvie AYME et l’épisode 32 « Le nouvel Eldorado » de Thierry PETIT).



À cela s’ajoutent les tournages de trois courts métrages :
- De l’histoire d’Amour de Joseph MINSTER (tourné dans le Dévoluy).
- Le dernier Homme de Vicky Menucci de Swann DUPONT (tourné à Valensole et à la Palud sur Verdon).
- Helheim de Quentin PERRISNARD et Ilan RAVEL (tourné à Serre-Ponçon).
Parmi la dizaine de documentaires et programmes télévisés recensés, on retiendra le documentaire « Bouquetin, la vigie des montagnes » de Guillaume POYET tourné dans le Parc National des Ecrins et qui sera diffusé sur France 5 ainsi que « Toussaint Rouge », un documentaire-fiction retraçant les évènements de la guerre d’Algérie tourné dans les décors naturels de la Casse Déserte du col de l’Izoard.
À noter qu’un documentaire en animation stop-motion « Carcassonne Acapulco » a été réalisé également par 1224 Films et le studio d’animation 1071 de Saint-Laurent du Cros.
Quatre publicités ont été aussi tournées dans les Hautes-Alpes par Michelin, Mac Laren, Yamaha et Triumph sur les routes du département et par la Maison Hermès à Saint-Véran.
Des projets en préparation pour 2025 et 2026
D’autres projets sont d’ores et déjà en préparation pour 2025 : le film « Jean Valjean » de Éric BESNARD viendra poser ses caméras quelques jours en janvier dans les Alpes du Sud.
Par ailleurs, deux productions de cinéma sont en contact aujourd’hui avec l’Agence de Développement des Hautes-Alpes pour la préparation de deux films pour l’été 2025 et l’hiver 2026. Des repérages de décors ont débuté il y a quelques mois sur le territoire. Il s’agit du long-métrage « La grande peur sur la montagne » (Septième lame Productions), second film du réalisateur Hugo BOUSQUET (dont le tournage est prévu début 2026) et le long-métrage « Et après » de Pierre MENAHEM (Barberousse Films).
Béatrice Dalle et « Laurent dans le vent » aux Orres
C’est aux Orres, sur le front de neige, à quelques heures de l’ouverture de station pour la saison d’hiver 2024-2025 que vient de se terminer le tournage de « Laurent dans le vent », deuxième long métrage réalisé par Anton BALEKDJIAN, Matteo EUSTACHON et Léo COUTURE. Un trio de cinéastes qui s’était fait remarquer en 2022 avec le film « Mourir à Ibiza ». Un nouvel opus mettant en scène Béatrice DALLE aux côtés de Baptiste PERUSAT, qui fait ses débuts à l’écran dans le rôle principal.

Écrit avec la collaboration de Julie LECOUSTRE, le synopsis de cette comédie dramatique campe Laurent, un jeune de 28 ans qui tourne en rond. Il trouve refuge dans une station de ski alpine et y fait la rencontre des habitants et habitantes avec qui il se lie de manière inattendue. Et quand vient l’hiver, Laurent a changé et n’imagine plus les quitter…. « Un film qui va être dingue, un véritable OVNI » explique dans le dernier magazine Numéro, celle qui fut césarisée en 1987 pour 37,2 ° le matin de Jean-Jacques BEINEIX.
La production (Mabel Films) reviendra prochainement finaliser en équipe réduite plusieurs séquences, clôturant un tournage de 33 jours dont 29 dans l’Embrunais.
« Laurent dans le vent » marque l’ultime long métrage de l’année tourné dans les Hautes-Alpes. Le documentaire fiction « Les Eclaireurs de la Résistance » produit par Ptits Ruisseaux Production et coréalisé par le haut-alpin Christophe ROSANVALLON et Danielle RACANIERE se poursuivra quant lui jusqu’en janvier 2025.
Un atout pour l’image et l’attractivité du territoire
L’accompagnement de l’Agence de Développement et de son Bureau d’accueil des tournages permettent de faciliter le travail préparatoire des productions en amont du tournage pour la recherche de décors, demandes d’autorisations ou de mise en relation avec les collectivités locales. L’objectif étant d’augmenter également les retombées économiques directes en incitant les productions à recruter les techniciens cinéma locaux ainsi que les prestataires de services (cantines de tournage, locations de matériels…).
Un tournage de fiction est également un atout en termes d’image et d’attractivité. En effet, d’après une étude du CNC sur l’impact du cinéma et de la fiction TV sur le tourisme en France, un français sur 4 franchit le pas et décide de visiter un lieu de tournage suite à la diffusion d’un film ou d’une série en particulier.