Des courses dignes de Coupe du Monde à Orcières !
Ce mercredi 1er février a marqué la fin des Coupes D’Europe Région Sud, à l’issue d’une sixième journée de course à Orcières Merlette 1850. Une centaine de skieurs de haut niveau représentant 16 nations participait à la compétition. Après deux jours d’entrainements suivis de deux courses de descente, deux Super G sont venus clôturer ces 4e Coupes d’Europe.
En raison du vent annoncé jeudi dernier, les deux Super G ont été avancés, ne laissant pas de jour de repos aux coureurs. Un vrai défi physique pour les compétiteurs, qui ont dû s’accrocher sur un tracé exigeant. L’absence d’entraînement sur les épreuves de Super G rend la tâche encore plus difficile car seule une reconnaissance est autorisée.
Retour sur le 1er Super G
Après un parcours très rapide sur les deux descentes, le tracé du premier Super G ce mardi était très technique et tournant. 45 portes à franchir et aucune trêve pour les coureurs, contraints à rester sur leurs appuis et à suivre des trajectoires incisives en dévers. La difficulté résidait dans les nombreuses portes aveugles, très caractéristiques du Super G. Le tracé du 2e Super G de ce mercredi, moins technique, a laissé plus de place à la vitesse.
Résultats 1er Super G – mardi 31 janvier :
- ROULIN Gilles (SUI) 1:27.29
- HACKER Felix (AUT) : 1:28.17
- BOISSET Arnaud (SUI) : 1:28.55
Vainqueur de ce premier Super G, Gilles Roulin -17e du Super G de Cortina en Coupe du Monde dimanche dernier – confie avoir eu bonnes sensations sur une piste magnifique, dans des conditions parfaites.
Nils Alphand, parti avec le dossard 1, termine 7e derrière 3 Suisses et 3 Autrichiens. Malgré quelques fautes d’engagement mardi, il est très satisfait d’avoir fait une belle course en partant premier. « Un Super G très sympa à skier », reconnait le skieur de Serre-Chevalier. Champion du monde junior 2017 en Super G, le haut-alpin récemment blessé au tibia revient à son top niveau, course après course.
Le 2ème Super G confirme le niveau exceptionnel des athlètes!
Sur cette épreuve, deux Français sont dans le top 10 : Florian Loriot et Nils Alphand terminent ex-aequo à la 8e position, devant Gilles Roulin, le vainqueur du 1er Super G. Ce dernier cède sa place de leader à Manuel Traninger :
« Sur la descente, je n’ai pas fait les résultats que j’attendais [12e et 20e, NDLR], je suis content de ma place de 6e sur le 1er super G mais ce n’était pas encore suffisant. Et aujourd’hui, j’ai fait un très bon run. J’aime cette piste, bien que je me sois grièvement blessé au genou ici il y a 2 ans. Je suis heureux de revenir dans de bonnes conditions ».
Ce 2e Super G réunissait de nombreuses têtes d’affiches, des skieurs courant également sur le circuit Coupe du Monde. Leur objectif : arriver en haut du classement général de la Coupe d’Europe dans l’espoir de gagner une place fixe en Coupe du Monde.
De nombreux Canadiens, arrivés mardi de Cortina en Italie où ils ont disputé deux Super G (Coupe du Monde), ont pris le départ du 2e Super G à Orcières. Les 3 meilleurs skieurs de l’équipe canadienne présents préparent actuellement les championnats du Monde qui ont lieu dans quelques jours à Courchevel. Malgré leur position de favori, seuls Broderick Thompson se hisse sur le top 5 du Super G, James Crawford termine 11e et Brodie Seger 3e. Les Canadiens sont désavantagés sur cette compétition, de par leur inexpérience de la piste. De plus, le tracé est moins rapide qu’en Coupe du Monde, plus tournant, il laisse moins de place pour les changements de trajectoires précise Victor Schuller, qui a commenté les épreuves d’Orcières.
Résultats 2e Super G – mercredi 1er février :
- TRANINGER Manuel (AUT). 1:26.05
- TORRENT Christophe (SUI) : 1:26.20
- HACKER Felix (AUT) : 1:26.25
Un bilan dithyrambique pour cet événement sportif de haut niveau !
Les Suisses se sont illustrés sur les épreuves d’Orcières. Après un double doublé sur les descentes, ils ont également brillé en Super G. Franz Heinzer, actuel entraîneur de l’équipe Suisse (connu pour ses nombreuses victoires en descente sur le circuit mondial dans les années 80-90) explique cette bonne performance par une excellente préparation de son team au Canada en début de saison et la participation à de nombreuses courses en Europe.
Toutes les conditions étaient réunies pour faire de ces Coupes d’Europe une vraie réussite. La qualité et l’exposition de la piste, l’organisation et l’accueil des équipes ont été particulièrement appréciés des coureurs et entraîneurs. Sans compter les conditions météo excellentes. Selon Wim Rossel, le responsable FIS des Coupes d’Europe, les conditions étaient dignes d’une Coupe du Monde.
La Coupe d’Europe pose ses valises de manière pérenne à Orcières : la station haut alpine s’est engagée à accueillir les Coupes d’Europe les quatre prochaines années. Elle se positionne ainsi comme station référente pour l’accueil de compétitions de ski de haut niveau (épreuves de vitesse).
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