Le freestyle, une discipline qui fait des émules

Si le ski acrobatique est apparu à la fin des années 70, l’appellation ski freestyle avec l’arrivée de nouvelles disciplines comme le slopestyle, le skicross, le half pipe et le big air, déclinées en version snowboard, s’est développée à la fin des années 90.

Le freestyle, c’est quoi ?

Pour la Fédération Française de Ski, le ski freestyle se décompose en 5 disciplines : le ski de bosses, le ski cross, le slopestyle, l’half-pipe et le Big Air. Le snowboard n’est pas en reste et se pratique également, en snowboard cross, en half-pipe, en big air et en slopestyle. Défini comme une pratique acrobatique sur des pistes aménagées, le freestyle permet d’exécuter des figures sur des modules naturels en neige ou artificiels comme des rails ou des boxes. Il existe par ailleurs des disciplines indépendantes des instances officielles comme le ski freestyle urbain, qui a fait notamment l’objet de clips vidéo devenus viraux sur internet.

Le ski de bosses simple ou en duel, est une épreuve spectaculaire sur une pente agrémentée de bosses et de 2 tremplins de saut. Le ski et snowboard cross conjugue, lui, vitesse et sauts dans une course où s’affrontent 4 athlètes sur un parcours agrémenté de bosses, de courbes relevées et de tremplins. Le slopestyle consiste à effectuer des sauts à partir de différentes structures en neige ou en métal appelées « modules » tout en accomplissant des figures. Même chose pour le half-pipe, sauf que les athlètes évoluent sur une structure demi-cylindrique aux parois verticales en forme de « U ». Enfin, le Big Air propulse les athlètes sur un énorme tremplin qui réalisent un saut pour lequel sont jugées l’amplitude, la difficulté, la créativité et l’exécution de leur saut.

Où pratiquer le freestyle ?

« Wesnowboard school » à Risoul

Cette structure encadre de jeunes snowboarders de 6 à 18 ans dont une grande partie a pour objectif la performance sportive. De nombreux jeunes athlètes sont déjà leaders de leur catégorie. L’encadrement est réalisé par Stéphane Azzola (ancien entraîneur de l‘équipe de France de snowboard freestyle lors de 2 olympiades), Lucile Lefevre (ancienne athlète ayant participé à 2 olympiades) et Aluan Riccardi (ancien athlète ayant participé aux XGames et aux JO de Vancouver).

« Serre Che Snow » à Serre Chevalier

Le club accueille environ 90 athlètes en ski et snowboard freestyle. Très impliqué dans le développement du freestyle, il organise notamment une étape du Kid’s National Tour en snowboard freestyle et une étape régionale en ski et snowboard freestyle. Ce club a également de nombreux athlètes leaders de leur catégorie.

La Compagnie Free Ski Development à Vars

Cette nouvelle structure en ski freestyle entraînée par Quentin Ladame, est symbolique du dynamisme et de l’attrait de cette discipline sur le territoire.

Club des Sports Puy-Saint-Vincent

Le club dispose deux sections freestyle en snowboard et ski freestyle. Leurs entraîneurs enseignent dès le plus jeune âge l’esprit de la glisse de manière ludique en laissant les jeunes évoluer à leur rythme et peut-être pour certains les aider à développer leur esprit de compétition. Il a notamment amené des athlètes vers le haut niveau, comme Pierre Vaultier, Charlotte Bankes, ou encore Juliette Lefevre.

Varspark, le snowpark de référence dans les Hautes-Alpes

Le slopestyle, discipline très populaire dans l’univers freestyle, est pratiqué sur des snowparks. Dans les Hautes-Alpes, le Varspark fait figure de référence dans ce domaine. C’est en 2007 qu’il commence à prendre de l’ampleur, avant d’entrer à son apogée en 2014 et l’accueil du Vars Tournament, auquel les meilleurs freestylers mondiaux ont participé. Si le Varspark surfe encore sur cette vague de notoriété aujourd’hui, c’est grâce à une volonté affichée de toujours maintenir une offre de qualité, même si l’investissement pour ce type d’espace est important. Il faut dire qu’avec ses 60 à 70 modules, répartis sur des lignes du niveau vert au noir, le park met un point d’honneur à démocratiser la pratique du freestyle aussi bien pour les débutants que les spécialistes de la discipline.

« C’est important de garder une offre pour notre clientèle débutante d’un côté et d’avoir une partie pour les experts de l’autre. Même pour des gens qui ne sautent pas forcément de grosses bosses, ou qui gravitent juste autour du snowpark, c’est toujours impressionnant pour eux de voir des jeunes s’entraîner et faire des énormes sauts. Cela donne aussi l’envie aux plus petits et cela participe à la promotion du ski en général », explique Jeff Perier, shaper au Varspark depuis 6 ans. « On est entre 5 et 6 chaque hiver à travailler sur le snowpark, sans compter les dameurs. On a un savoir-faire qu’il n’y a pas dans tous les parks, avec des clubs qui s’entraînent chez nous et aussi une volonté de la direction de maintenir cette infrastructure pour tous les niveaux » ajoute-t-il. Bref, il y en a pour tout le monde au Varspark avec, cerise sur le gâteau, un boardercross avec des virages relevés, pour encore plus de fun et de glisse.

LA CRÈME DE LA CRÈME
Venez côtoyer de près l’élite du freestyle et ses futures pépites lors des prochaines compétitions dans le département :
– 12 janvier : Contest Freestyle l’Écureuil à Puy-Saint-Vincent
– 11 et 12 janvier : Kid’s National Tour Slopestyle à Serre Chevalier
– 16 au 18 janvier : Coupe d’Europe de snowboardcross à Puy-Saint-Vincent
– 24 au 26 janvier : Kid’s National Tour à Puy-Saint-Vincent
– 01 au 08 mars : Coupe de France et Championnat de France de ski freestyle à Vars
– 13 au 17 mars : Championnat de France de snowboard freestyle à Vars
– 15 au 16 mars : Kid’s National Tour Slopestyle au Dévoluy

JO 2030, le freestyle au coeur du dispositif haut-alpin

Le Comité de Ski Alpes Provence est une structure dynamique et ambitieuse pour l’avenir des sports d’hiver. L’équipe actuelle, dirigée par son nouveau Président, Le Briançonnais Nicolas Busca, a bien entendu en ligne de mire les performances et les JO 2030. La commission « Ski et Snowboard freestyle » dont Thierry Garandel est le président est totalement impliquée dans cette dynamique, qui plus est avec les épreuves freestyles qui seront organisées sur les sites de Montgenèvre et de Serre Chevalier.

Dans ce cadre, le comité s’engage dans un plan de détection des athlètes freestyles en collaboration avec la région Sud. « Ce plan doit nous permettre d’amener nos athlètes à envisager l’obtention de médailles olympiques aux JO 2030. Une première sélection vient d’être réalisée au sein de nos clubs et nous avons retenu 8 skieurs et 8 snowboarders freestyles entre 9 et 15 ans. Une deuxième étape va nous amener à la détection plus large d’athlètes de notre région dans les disciplines connexes du trampoline et du skateboard. Le comité Alpes Provence encadre notamment des athlètes de la 3^eme à la Terminale, en boardercross au sein d’un CIE (Centre Inter-régional d’Entraînement) basé à Briançon », explique Thierry Garandel.

Les athlètes emblématiques du freestyle dans les Hautes-Alpes

En snowboard : Pierre Vaultier, Charlotte Bankes, Juliette Lefevre, Lucile Lefevre, Sébastien Konijnenberg, Aluan Ricciardi
En ski : Alizée Baron, Quentin Ladame, Mathias Wecxsteen

Focus sur Liam Garandel, jeune athlète en snowboard freestyle

Liam Garandel est un des athlètes phare en snowboard freestyle au sein du Comité Ski Alpes Provence. Spécialisé dans les disciplines du slopestyle et du Big Air, il est licencié au club de Risoul au sein de la structure « Wesnowboard school ». Liam fait partie du groupe France de la FFS et se classe 86^ème au rang mondial et 3^ème français.

« Le snowboard est ma philosophie de vie et je veux vivre de ma passion. Ce sport est mon moteur, il me fait avancer tous les jours, me permet d’être moi-même, de me surpasser et d’être meilleur humainement. Les rencontres réalisées lors de ma toute jeune « carrière » sont un enrichissement permanent. J’aimerais que cette histoire dure le plus longtemps possible et je souhaite participer aux événements majeurs de cette discipline en compétition. Mon but est de devenir le meilleur snowboardeur freestyle de ma génération ! »

À long terme, l’objectif de Liam est de participer aux épreuves mondiales (Coupe du Monde, XGames, Jeux Olympiques) avec l’équipe de France et d’obtenir des médailles. Mais dans l’immédiat, ses objectifs pour cette saison 2024-25 sont de « faire des podiums à plusieurs coupes du monde, gagner les mondiaux juniors et monter en niveau et plaquer des 1800 par exemple ! ». C’est tout le mal que nous lui souhaitons…