Calendula ©Karandja Laboratoire
# Plus2Flore
Le 31 Mars

Les fleurs des Hautes-Alpes, des propriétés exclusives pour les cosmétiques et la diététique

Le laboratoire Karandja développe des produits cosmétiques, des compléments alimentaires et de l’aromathérapie à Lardier et Valença depuis 2011. Leurs différentes gammes sont certifiées bio par Ecocert et labellisées Nature & Progrès, afin de valoriser toute une filière végétale, tout en respectant l’environnement et l’humain. Valentin Fayard, responsable de la marque nous explique leur travail et les valeurs qui les guident.

Que fabriquez-vous au sein de votre laboratoire ?

Karandja laboratoire propose des produits finis, issus de l’extraction végétale, autour de 3 gammes : l’aromathérapie (huiles essentielles et eaux florales), les compléments alimentaires (exclusivement des extraits hydroalcooliques de plantes) et la cosmétique naturelle (savons solides et liquides, huiles végétales, macérats, beurres végétaux), de façon très simpliste et minimaliste pour valoriser au maximum le végétal.

Quels végétaux utilisez-vous pour créer vos produits ?

Nous avons 2 sources d’achalandage. Nous nous fournissons dans un premier temps auprès de notre ferme agricole de 7 hectares, située juste derrière notre laboratoire. Nous y pratiquons une agriculture régénérative, dans laquelle nous nous positionnons au-delà du bio : pas de production intensive, pas de désherbage, en travaillant le moins possible les sols et en favorisant la diversification des cultures. Nous cultivons une quarantaine d’espèces qui servent à Karandja, mais également à Herbiolys, un autre laboratoire proche de nous, spécialisé dans la gemmothérapie et la phytothérapie. Nous y récoltons notamment du calendula, du millepertuis, de l’échinacée, de la bourrache, de la pâquerette… Nous avons également des producteurs partenaires, au niveau local et national, qui sont issus des PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales). Et enfin nous faisons appel à des cueilleurs sauvages, qui font de la cueillette raisonnée, en majorité dans les Hautes-Alpes. Il faut dire que les Alpes du Sud sont le berceau des PPAM, autant en culture qu’en milieu sauvage. L’arnica montana par exemple est l’espèce sauvage la plus connue mais elle est aussi menacée. On la retrouve particulièrement vers le col du Lautaret. À ce sujet, Karandja et Herbiolys s’inscrivent dans le projet Végét’Alpes (ndlr : voir encadré ci-dessous), afin de valoriser les PPAM et la mise en culture de certaines espèces comme l’arnica montana et la rose de Damas. Nous travaillons depuis 2 ans sur des tentatives d’acclimatation en culture, ce que nous avons réussi pour la rose de Damas. Le travail sur l’arnica, quant à lui, est plus compliqué et nous continuons les recherches pour apprendre à la cultiver et ainsi participer à sa préservation.

Quels sont les valeurs prônées par Karandja ?

Notre politique est de proposer des produits de qualité, basés sur un juste prix. Il n’est pas possible de proposer des produits de qualité, avec une éthique, à bas prix. Chez Karandja, nous avons fait le choix de la qualité et de l’éthique. C’est ce qui anime notre travail. Nous sommes transparents sur l’origine de nos matières premières et sur la fabrication de nos produits. Nous nous approvisionnons essentiellement en local, quand certains vont se fournir en Inde ou dans les Balkans, sans avoir de traces sur l’origine des produits. Ceci peut expliquer un écart de tarif notamment pour des huiles essentielles. Nous avons fait le choix de valoriser les plantes, en proposant une éthique, en valorisant les filières, un mode d’agriculture, des savoir-faire et des produits de qualité.

www.karandja.com

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Végét’Alpes, pour le développement de la filière des PPAM dans les Hautes-Alpes
Le projet Végét’Alpes est fondé sur un constat d’évolution positive des marchés des compléments alimentaires, de la cosmétique, des produits de santé et de bien-être naturels. Les produits issus de l’Agriculture Biologique constituent le vecteur majeur de cette demande. Face à cela, le territoire des Hautes-Alpes dispose de réels atouts à faire valoir. Ce projet coopératif permet ainsi de structurer et développer la filière des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM) dans les Hautes-Alpes. Le département compte en effet 100 entreprises réalisant 10 millions de chiffre d’affaires, pour 150 emplois et 400 hectares de culture. On compte plus de 300 variétés de PPAM, dont 15 particulièrement rencontrées en montagne : le génépi, la lavande, le lavandin, le romarin, la sarriette, la mélisse, le basilic, la menthe, la sauge, le thym, l’argousier, l’arnica, l’hysope, la rose et le tilleul.