
Patrick Domeyne, les Hautes-Alpes à travers sa plume et son objectif
Patrick est photographe et attaché de presse pour l’Agence Départementale des Hautes-Alpes depuis presque 10 ans. Cela fait même bien plus longtemps qu’il met tout son cœur et toute sa passion à mettre en lumière le territoire où il est né, que ce soit par l’écriture ou la photo.
Patrick, quel est votre parcours, que nous pourrions qualifier « d’ambassadeur des Hautes-Alpes » ?
Le terme « ambassadeur » est peut-être trop prétentieux. Je préférerais plutôt « spectateur » d’un département qui n’a eu de cesse de me surprendre et de m’étonner au gré de mes écrits, mes articles, de mes photos ou de mes déambulations. Après des études d’Histoire de l’Art, j’ai choisi le secteur des médias, du journalisme et de la communication, ce qui n’était pas une évidence au départ. La radio, la presse écrite (Le Dauphiné ou l’Equipe) ou le photojournalisme ont ponctué ensuite mon cheminement professionnel, mais j’ai également été chargé d’études et de communication, attaché de presse au cabinet du président Jean-Yves Dusserre avant d’entrer à l’agence de Développement des Hautes-Alpes.
Entre les photos de paysages, d’événements, de portraits, d’animaux, vous avez une palette de genre photographique impressionnante. Quel est votre genre préféré et pourquoi ?
Je garde une préférence pour la photo sportive. Elle a été le fil conducteur de ma carrière. J’ai beaucoup œuvré sur le Tour de France et le cyclisme en général, les sports de glace (le hockey en particulier), le ski alpin, l’escalade ou le sport automobile. Le regard que je porte aujourd’hui sur les acteurs du monde agricole est né il y a une dizaine d’années avec la participation des Hautes-Alpes au Salon International de l’Agriculture. J’y ai croisé des gens formidables. Ils sont un peu le reflet de mes racines de montagnard haut-alpin.










Qu’avez-vous appris sur votre département en le photographiant ?
Au cours de mes reportages photographiques, j’ai appris à connaitre des hommes et des femmes passionnés, passionnants, engageants et profondément attachés à leurs territoires, à leurs paysages, à leurs bêtes et à leur patrimoine du quotidien. Ils ont bâti leur force de caractère et leur résilience avec un sens profond de l’écoute, de l’hospitalité et de la solidarité qui vont si bien au gens de la montagne. Ils m’ont ouvert leur porte, offert leurs sourires, leurs gestes, leurs traditions et je leur ai donné mon regard pour les mettre en valeur.
Quel cliché vous a le plus marqué dans votre carrière ?
C’est peut-être la photo que je ferai demain ! Qui sait. Certains vont penser inévitablement à la photo de Warren Barguil, victorieux au sommet de l’Izoard dans le Tour de France 2017. Une photo que j’avais déclinée en noir et blanc pour mieux en faire ressortir la lumière, les contrastes et la beauté du geste sportif d’une fin de journée orageuse. La photo a eu quelques récompenses et avait même été remarquée par un grand quotidien newyorkais à l’époque. Elle a rejoint depuis la photothèque du Tour de France. On m’en reparle souvent. Ce fut le cliché improbable d’un jour que je n’ai pas réussi à refaire en 2023 au sommet du Granon avec Jonas Vingegaard. La glorieuse incertitude du sport disait Albert Camus. Tout est dit.

Où peut-on retrouver vos clichés ?
J’ai participé à plusieurs expositions ces dernières années. Parallèlement, j’ai des clichés animaliers que l’on peut voir dans de grands établissements hôteliers à Megève, à Avoriaz ou dans des chalets suisses notamment. J’ai souvent des photos dans des magazines de décoration sans oublier dans les publications de l’Agence de Développement évidement. J’en publie parfois sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) dans l’attente d’ouvrir un site vitrine sur internet en tant photographe professionnel.