
Serre Chevalier et Briançon parmi les sites hôtes des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2030
C’est officiel ! Les Alpes françaises accueilleront les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 ! Le CIO a validé la candidature des Alpes françaises et confirme ainsi le choix du pôle briançonnais comme l’un des quatre « clusters ». Les épreuves de freestyle se tiendront à Serre Chevalier, quand Briançon sera village olympique. Une consécration pour la plus haute ville de France et la station des Hautes-Alpes, avec l’espoir d’aménagements pérennes pour la vallée.
Une confirmation accueillie avec beaucoup d’enthousiasme à Serre Chevalier Briançon
Après des mois de « dialogue ciblé », le CIO a rendu ce matin son verdict : les Alpes françaises accueilleront les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030, sous réserve tout de même de la garantie financière de l’Etat.
La candidature commune portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a réussi à convaincre le comité olympique en proposant un dossier convaincant axé sur la promesse de Jeux « sobres »réutilisant au maximum les infrastructures déjà existantes.
À Serre Chevalier Briançon, la confirmation était attendue avec un mélange d’excitation, d’espoir et d’appréhension. Elus, clubs sportifs, acteurs du tourisme et du sport se sont réunis ce matin dans les locaux du Club de ski de Serre Chevalier pour suivre la conférence de presse et accueillir ensemble la décision du CIO validant l’attribution des JO de 2030 aux Alpes françaises, et donc la tenue d’épreuves à Serre Chevalier ainsi que le choix du village olympique à Briançon.
Un grand soulagement pour tous, et une excitation palpable pour ce coup de projecteur sans précédent pour la vallée.
« En tant que sportif c’est une joie immense, un rêve d’enfant de faire les Jeux Olympiques. Je les ai faits mais en Chine alors si je peux les faire juste de l’autre côté de la montagne ce serait incroyable. Pour les enfants de la vallée ça sera des rêves plein les yeux et des étoiles pendant longtemps. Ça va peut-être nourrir des vocations pour eux et surtout les faire rêver, et c’est ça le plus important : leur donner envie de faire du sport, de se dépasser et de se donner à fond, c’est surtout cela que je retiens dans le fait d’avoir les Jeux Olympiques dans les Alpes françaises et notamment à Serre Chevalier ! »
Nils Allègre, membre de l’Equipe de France de ski alpin, une victoire en Coupe du Monde en Super G en 2024
« On est heureux, on est fiers ! C’est un travail de longue haleine qui a été mené par nos deux présidents de régions. L’idée est partie d’un simple ressenti : on est capables, on peut accueillir les JO nous aussi dans nos régions, dans nos Alpes françaises. Finalement on est partis dans cette optique de pouvoir le faire, d’y arriver, et on en est là aujourd’hui ! On est très très fiers, et de se dire que l’on va pouvoir vivre les Jeux Olympiques à la maison c’est quelque chose d’incroyable. On avait pu voir la ferveur en 2006 lors des JO de Turin, juste derrière le col, alors on est trop heureux de pouvoir le ressentir ici en 2030 ! »
Marine Michel, 3ème Vice-Présidente au Département en charge des Sports
« Tellement contents ! Contents car on pense que ça va permettre d’améliorer les infrastructures routières, l’immobilier ; ça donne des perspectives de travail pour les six années à venir. Et ce qui va rester de l’héritage olympique va être très intéressant. Tant mieux pour les prochaines générations, c’est un beau cadeau pour l’avenir des jeunes dans nos vallées et nos montagnes. On sait faire, la France a une expérience extraordinaire en ce qui concerne les Jeux Olympiques. En conclusion, on est heureux ! »
Patrick Gelato, Directeur du Club de Ski de Serre Chevalier
Les JO à Serre Chevalier Briançon : ce qu’il faut retenir
Une équipe d’experts du CIO s’était rendue à Serre Chevalier Briançon au mois d’avril pour examiner les infrastructures proposées, évaluer l’impact environnemental, les financements, les aspects logistiques… avant de rendre son avis final ce mercredi 24 juillet, à 2 jours de l’ouverture des JO de Paris, et confirmer l’attribution officielle aux Alpes françaises.
Les épreuves seront donc réparties entre quatre pôles à travers les Alpes : Savoie / Haute-Savoie / Nice-Côte d’Azur / Briançonnais.
Le Briançonnais sera ainsi le fief des épreuves freestyle avec les épreuves de half-pipe ski et snowboard, le ski de bosses et ski acrobatique à Serre Chevalier, le tout sur le front de neige de la Casse du Bœuf (commune de La Salle-les-Alpes), le plus grand front de neige de Serre Chevalier, limitant ainsi les aménagements.
La ville de Briançon a été choisie pour devenir le village olympique du pôle briançonnais, avec le projet d’accueillir les 1200 athlètes dans un village olympique hors norme : le Fort des Têtes, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Celui-ci devrait donc être réhabilité dans un premier temps pour accueillir les athlètes pendant les Jeux, avant une seconde phase de travaux prévue post-JO qui vise à transformer le site en quartier résidentiel et logements.
À noter qu’au total, 30% des médailles des JO seront distribuées dans les Hautes-Alpes, entre Serre Chevalier et Montgenèvre.
L’accueil des JO : la promesse d’une accessibilité facilitée
En marge de l’accueil des épreuves sportives, la promesse des JO est aussi celle d’une accélération des aménagements, notamment au niveau de l’accessibilité routière et ferroviaire.
Une loi d’exception devrait être votée pour les infrastructures de façon à accélérer le calendrier et s’assurer que les aménagements nécessaires puissent être réalisés avant 2030.
En ligne de mire, les projets ferroviaires et routiers entre Marseille et Briançon, avec notamment l’objectif d’un Marseille-Briançon en 3h de train (au lieu de 5h actuellement) en électrifiant la ligne et décarbonant les trains. Une desserte plus rapide et plus efficace pour faciliter l’accessibilité aux sites olympiques, mais dans une logique durable pour le territoire.
Au programme également, l’élargissement de la route entre Briançon et Le Monêtier-les-Bains pour créer une voie réservée aux transports en commun. Un transport par câbles est aussi envisagé pour desservir le Fort des Têtes à Briançon.