
Stéphane Osternaud, l’homme de l’ombre du raid VTT Les Chemins du Soleil
Stéphane Osternaud est un des piliers de l’organisation du raid VTT Les Chemins du Soleil. En plus de la communication, il gère les relations avec les participants, le back office et la logistique. Ils sont un petit groupe, rejoint par une centaine de bénévoles le jour J, pour faire tourner cette petite machine qui rassemble 800 participants. Pour cette 22ème édition, le parcours emprunte le tour du lac de Serre-Ponçon du 29 mai au 01 juin*.
Le raid VTT Les Chemins du Soleil, c’est une organisation qui ne s’arrête quasiment jamais, hormis en juillet et en août. « Nous finalisons le parcours en septembre avec les territoires qui nous accueillent, pour annoncer le parcours de l’année suivante, début octobre sur le Roc d’Azur et ouvrir les inscriptions en novembre », explique Stéphane.
L’évènement nécessite de nombreux intervenants extérieurs : photographes, vidéastes, traiteur, médecins, mécaniciens, masseurs…, qui proposent tout un panel de services pour les coureurs et pour l’organisation pour le suivi de la course et de la sécurité. « Nous travaillons aussi avec des bénévoles de clubs fidèles, qui réalisent l’entretien et le balisage des itinéraires en amont », ajoute -t-il. « Nous essayons d’emprunter un maximum d’itinéraires déjà existants. Notre philosophie est de proposer du beau VTT, sur des petits chemins en évitant des grandes pistes ou des routes, sauf si nous n’avons pas le choix. Parfois ce n’est pas forcément ce qui a été inscrit sur les plans de randonnée du territoire, alors nous nous adaptons. Nous traçons un parcours idéal, mais jusqu’à un mois avant le départ, nous pouvons encore effectuer des changements ! » insiste Stéphane.
UN ÉVÉNEMENT POUR PROMOUVOIR LES ITINÉRAIRES VTT
Historiquement, l’événement a été lancé pour faire la promotion de l’itinéraire permanent « Les Chemins du Soleil », en empruntant l’axe Valence / Gap. « En renouvelant les parcours, nous avons réussi à fidéliser les participants. Mais Hervé Simon, le directeur de course, avait depuis longtemps la volonté de venir sur l’Embrunais et lorgnait sur la descente de Risoul jusqu’à Embrun ! Cette année, nous avons profité du week-end de l’Ascension tardif pour venir sur ce secteur et pour avoir moins de problématiques liées à l’enneigement ».
La Communauté de Communes de Serre-Ponçon a tout de suite adhéré au projet et a vu l’intérêt de faire connaître l’itinéraire du tour du lac de Serre-Ponçon lors de cet événement. En effet, « c’est une manière efficace et rapide d’emmener les gens sur l’itinéraire afin qu’ils y reviennent plus tard », soutient Stéphane. Et les participants ne s’y sont pas trompés, car comme chaque année, toutes les inscriptions sont parties en 1 journée ! « Nous avons bloqué le nombre à 800 participants sur les 4 jours », se félicite Stéphane. 60 à 70% d’entre eux viennent de partout en France et presque 70% des départements sont représentés, avec ensuite entre 25 et 30% de Belges. Mais au total, ce sont plus de 10 nationalités qui participent à l’événement.






RAID, RANDO, QUELLE DIFFÉRENCE ?
La formule « raid » fait référence au format chronométré et la formule « rando » au format non chronométré. Le raid est aussi utilisé pour les courses par étapes et fait écho au VTT marathon, reconnu par la Fédération Française de Cyclisme.
UN PARCOURS SUR 4 JOURS, AVEC UNE NOCTURNE
La particularité de ce raid VTT, c’est aussi sa course en nocturne, dès le premier soir. « C’est très rare en France et c’est ce qui contribue au succès du raid », admet Stéphane. Elle est réservée à la course par équipe, soit environ 200 personnes. Cette étape reste secrète jusqu’à une semaine avant le départ, afin d’éviter aux locaux le repérage du parcours. Les 600 autres personnes commencent la course le lendemain. Ils partent de Risoul, avec un départ au niveau de la station à 1800 m. « Sur cette étape, il y a plus de descente que de montée, c’est un peu une première ! », se réjouit Stéphane. Les participants passent ensuite par le plan de Phasy, Réotier, Châteauroux-les-Alpes, pour terminer au plan d’eau d’Embrun. Le samedi, ils démarrent d’Embrun direction le Rousset, en passant par Crots, l’Abbaye de Boscodon, Pierre Arnoux, le col du Morgonnet, L’Observatoire de Costebelle et le barrage du lac de Serre-Ponçon, avant de terminer au camping du Rousset. Le dimanche, retour sur Embrun, mais cette foisi en passant par l’autre côté du lac.
Enfin, une autre particularité de la course, c’est son classement. Ici pas de classement par catégorie d’âges, mais par équipes (homme, femme et mixte).
UNE PRATIQUE QUI A ÉVOLUÉ AU FIL DU TEMPS
La pratique a beaucoup progressé, lentement les premières années, car le format longue distance n’était pas encore développé. Le matériel a aussi beaucoup évolué et si au début les participants étaient plus des pratiquants multisports, là aussi le public a changé et petit à petit, les premiers vététistes sont arrivés, « notamment quand le format marathon a été intégré par la fédération », note Stéphane. « Nous avons ainsi accueilli Thomas Dietsch, vice-champion du monde de VTT marathon, on encore Julie Bresset, championne olympique en VTT cross-country ». Et sur le format non chronométré, cela fait plusieurs années que la course affiche complet. Là aussi, le matériel a permis de développer la pratique et les gens sont beaucoup mieux équipés et préparés.
* cet entretien a été réalisé avant la course.