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Le 01 Février 2023

Thierry Gonon, pionnier du biathlon dans les Hautes-Alpes

Thierry Gonon est entraîneur à l’école de biathlon et ski de fond « Gonordiq », basée dans le Briançonnais. Ancien coureur, il a connu les débuts du biathlon dans les Hautes-Alpes et revient pour nous sur le développement du biathlon dans le département.

Thierry Gonon

Thierry, parlez-nous du début du biathlon dans les Hautes-Alpes. Comment cela a-t-il commencé ?

À la base, le biathlon est une discipline purement militaire, pratiquée avec de vrais fusils de guerre. Il s’est ensuite démocratisé dans les années 80. En 1978, les 22 Long Rifle ont remplacé les armes utilisées par les militaires et cela a signé une vraie rupture avec le monde militaire et a permis la création de la Coupe du Monde. Mais ce n’est vraiment que dans les années 90 que le biathlon s’est vraiment développé dans le département, grâce notamment à des champions locaux. Je pense à Anne Briand, licenciée à l’époque au club de Veynes et championne olympique de biathlon sur l’épreuve de relais à Albertville en 1992 et vice-championne olympique en individuel à Lillehammer en 1994. C’est elle qui a donné le goût de la discipline à Emmanuelle Claret, Haut-Alpine, qui a entre autres, remporté le classement général de la Coupe du Monde en 1996. Mais malgré tout ça, le développement du biathlon est assez à la marge dans le département car ce n’est pas une discipline qui est dans la culture du coin.

Comment débuter l’activité pour les néophytes ?

Tout d’abord, il faut séparer les pratiques compétition et loisir. À la télévision, on peut voir les athlètes évoluer sur des stades homologués, avec des carabines 22 Long Rifle et des cibles à 50 mètres. Dans le département, seul le stade de Monêtier-les-Bains dispose de ces installations. Pour ce qui est de la pratique en loisir, nous proposons de l’initiation avec des cibles à 10 m avec deux manières de tirer : au laser, qui est plus facile à utiliser et qui peut se pratiquer à partir de 8 ans, ou à la carabine à plomb, plus difficile à manier et plus dangereuse forcément, mais qui apporte des sensations proches du tir à 50 m. Elle doit donc se pratiquer dans un cadre plus individuel. Au sein de notre club, j’organise des stages pour les enfants, à l’instar des cours de ski classique, dans un groupe collectif du lundi au vendredi avec à la fin de la semaine une confrontation et des courses. Je propose par ailleurs des sessions découverte du biathlon lors du Festi’Nordic. Pour connaître les clubs les plus proches de chez vous, je vous conseille de contacter Vania Picmard, du club des Trolls à Guillestre qui est également référente biathlon dans le département pour la Fédération Française de Ski.

Quels sont les meilleurs spots pour pratiquer le biathlon ?

Aujourd’hui, la station de Serre Chevalier est en avance sur les autres en matière d’infrastructures, mais il y a aujourd’hui plusieurs territoires qui jouent le jeu et proposent des beaux pas de tirs à 10 m. Je pense notamment à L’ESF de Névache, ou l’ESF de Vallouise qui dispense des séances d’initiation le dimanche matin. Et puis il y a le Queyras avec le site de Ceillac qui va accueillir prochainement un nouveau stade.

06 62 01 31 85

www.gonordiq.com