# Plus2Passion
Le 30 Août 2013

Vol à Voile avec le planeur

Daniel ABEL-COINDRE, 61 ans nous raconte sa passion pour l’aviation.

J‘ai obtenu le brevet élémentaire de pilote de planeur au début des années 70. Après une période de 6 années passées aux Etats-Unis, je suis revenu en Europe avec plus de 7 500 heures de vol et les licences de Pilote de ligne et d’instructeur en vol avion. Après avoir délaissé le vol à voile pendant 35 ans, je reprends l’instruction planeur à Aspres sur Buëch pour passer le Brevet de Pilote de Planeur.


Le vol à voile est une activité de loisirs (en vol local ou en campagne) ou de compétitions au cours de laquelle les adeptes appelés vélivoles utilisent un planeur. Certains apprécieront la liberté et la joie de maîtriser leurs machines, alors que d’autres souhaiteront effectuer des performances et de la voltige. Afin de s’élancer dans les airs, plusieurs modes de lancement sont possibles: remorquage par avion, par treuil ou de façon autonome.

Dans les Hautes Alpes, le vol en montagne diffère du vol en plaine de part la proximité des reliefs, des ascendances dynamiques et des vols d’ondes (record du monde +13000 m). Comme en plaine les thermiques sont souvent matérialisés par de beaux cumulus.

Dans cette pratique, si les conditions météorologiques se détériorent au cours du vol ou si le pilote fait une erreur, il peut se voir contraint à un atterrissage involontaire sur un aérodrome différent ou même un posé en campagne appelé “Vache”.


Le vol à voile est une activité de loisirs de groupe où l’entraide est obligatoire. Ce sport est accessible à tous et à un prix abordable, particulièrement pour les -25 ans qui bénéficient de remises de -20% à -40% et d’aides financières avec le Brevet d’Initiation à l’Aéronautique (BIA) donnant droit à des bourses.

J’aime le vol à voile car il n’y a pas de bruit dans le cockpit. Souvent nous croisons des aigles ou vautours dans les thermiques qui laisse rêver un instant d’être un oiseau. Mais surtout c’est un travail constant et une recherche de dépassement de soi car pour rester en l’air sans moteur, il faut trouver des ascendances, des effets de pentes, voir des ondes quand la météo le permet. La beauté des régions survolées est inexprimable et je vous invite de faire un vol d’initiation en planeur pour comprendre et apprécier pleinement le vol en montagne.

Texte: Camille Badjily / photos: Daniel Abel-Coindre.